Evoluer avec son corps n°2

Un an et demi plus tard, je reviens vous parler de la manière dont j’évolue avec mon corps. Je vous invite à lire le premier article que j’ai écrit à ce sujet parce que beaucoup de choses ont changé ! Alors je vous le dis d’avance, le rapport que nous entretenons avec notre corps est extrêmement changeant. Pendant longtemps je n’ai eu aucun souci avec mon corps, il me permettait entre autres de faire du sport, d’interagir physiquement avec les autres et d’agir tout simplement. Il n’était pas malade et me prévenait simplement d’un vécu stressant en provoquant des crises d’eczéma. Pendant un temps, j’ai perdu ces crises, qui sont revenues au cours de ma troisième année de licence de psychologie et de la sélection en master de psychologie. Evidemment, ce sont des moments stressants, parce qu’ils décident de mon futur mais je n’ai pas su les entendre de cette manière et mon corps a fini par me le dire.

 

Au-delà de ça, je me suis un peu plus épanouie dans ma vie personnelle et par la même occasion, j’ai pris du poids. Je fonctionne ainsi comme beaucoup mais quand on est heureux, on a le goût des bonnes choses et on mange beaucoup plus ! C’est sans doute pour le mieux que mon corps s’est alourdi, tout en sachant qu’il ne devrait pas l’être autant. En revanche, je ne souhaite plus retrouver un poids certain que j’avais pu atteindre ces dernières années parce qu’il est significatif d’une mauvaise période de ma vie. Quand on déprime, soit on mange énormément, soit on ne mange plus du tout. L’absence de sensation de faim et de plaisir lorsqu’on mange n’est certainement pas agréable. C’est dans cette dynamique que je me permets d’accepter ma prise de poids.

 

J’ai eu du mal, parce que comme je le disais dans mon précédent article, le poids n’a jamais été un souci pour moi. Il ne l’est toujours pas vraiment aujourd’hui, parce que le problème est plutôt ce que je vois dans le miroir et sens dans mes vêtements. Alors voilà, je me disais que ce n’était qu’un souci temporaire, que je perdrais du poids quand j’en aurai décidé ainsi et que je n’en prendrai pas tant. Mais à ne pas faire attention, on finit par s’oublier ! C’est pour cela qu’il était très important pour moi de ne pas me focaliser sur la perte de poids mais réellement sur ma sensation à moi. Ne voulais-je pas retrouver ma silhouette d’avant parce qu’elle se rapprochait du corps idéalisé par la société ? Et si c’était le cas, était-ce nécessaire de souffrir de ma prise de poids ?

 

J’en suis arrivée à la conclusion suivante : que ce soit à propos de la société ou non, si je ne me sens pas bien dans mon corps je me dois de faire quelque chose pour le changer. Je ne suis pas obligée de retrouver un corps que j’avais quelques années auparavant. Je peux simplement remodeler celui que j’ai actuellement pour trouver quelque chose qui me convienne à moi, évidemment pour évoluer dans la société actuelle mais surtout pour reprendre confiance en moi. Ce que je dégage, comme tout un chacun, est important et passe aussi par le corps. Alors être satisfaite de sa silhouette me semble important ! Peu importe ce qu’on vous dicte, que ce soit d’avoir une silhouette idéale ou de ne pas coller à celle-ci, c’est vous et vous seul qui savez ce qui vous convient réellement.

 

Photo by Ramez E. Nassif on Unsplash

2 réflexions sur “Evoluer avec son corps n°2

  1. Je te rejoins sur le ressenti, c’est la chose la plus importante. On peut prendre un peu de poids et se sentir bien dans sa peau. Ou en perdre et se sentir mal. Il n’y a pas de modèle à mon avis, mais bien une écoute attentive de soi pour savoir ce qui nous convient ou pas.
    Je sais à près de 40 ans que je n’aurai plus ni la taille ni le poids de mes 20 ans. Et ça me va. Mon corps m’a soutenu dans des moments difficiles, il a porté un enfant. Je suis davantage à son écoute que par le passé. Je suis aussi plus sensible à la manière dont je le nourris.

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